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7 conseils pour rénover intelligemment
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7 conseils pour rénover intelligemment

Entrevue avec Steeve Duclos de Armoires Cuisines Tentation


 

1- Si on est propriétaire (et admissible aux crédits d’impôt offerts par les différents programmes), par quelles rénovations devrait-on commencer, question rentabilité?

La cuisine et la salle de bain intéressent particulièrement les acheteurs et font augmenter la valeur d’une maison lorsqu’elles ont été rénovées. Cependant, avant même de penser à rénover, il faut s’assurer que la maison est étanche et en bon état. Les inspecteurs vérifieront d’emblée si le revêtement, la toiture, les portes et les fenêtres sont étanches. Il ne sert à rien de refaire à neuf une cuisine si les murs et le plancher sont à risque de bouger dans les prochaines années: la céramique peut craquer, les armoires peuvent prendre l’humidité, et tout sera à recommencer.

2- On a tendance à penser qu’on peut économiser de l’argent en faisant les rénovations soi-même plutôt qu’en faisant affaire avec un expert. À partir de quel moment ou dans quelle situation est-il plus rentable de faire appel à un professionnel?

Évidemment, si la personne possède les outils et les compétences nécessaires pour entreprendre certains travaux, elle peut économiser en faisant les rénovations elle-même. Par contre, il arrive que cette personne prenne une semaine de congé pour refaire le plancher de sa cuisine avec un ami bricoleur. L’achat de matériel, la location d’équipement et la semaine de congé sans solde finissent souvent par coûter le même prix que celui qu’aurait facturé un expert. Sans compter que les travaux mal faits devront probablement être corrigés. Dans ce cas, il peut être plus rentable de travailler une semaine et d’utiliser son salaire pour payer un expert qui fera un travail garanti et minutieux en beaucoup moins de temps. Bref, à chacun son métier!

3- Quelles sont les erreurs les plus fréquentes ou celles à éviter en matière de rénovation?

Les gens veulent souvent dénicher à tout prix l’expert qui offre le plus faible taux horaire. Il peut être tentant d’opter pour un expert avec un taux horaire de 50$ plutôt que de 85$, mais il faut tenir compte de plusieurs facteurs: en combien d’heures pense-t-il exécuter les travaux? Est-il spécialiste en la matière? A-t-il des exemples de travaux réalisés à vous montrer? A-t-il une licence de la RBQ? Offre-t-il une garantie? Le domaine est tellement compétitif que les entrepreneurs qualifés offrent à peu près tous la même chose, à quelques différences près. Le reste est question de confiance, de service à la clientèle et de nature de la garantie.

4- Près de 55% des rénovations coûtent plus cher que prévu: pourquoi?

Une fois les travaux commencés, les gens ont tendance à se dire « tant qu’à y être, changeons la robinetterie, intégrons un plancher chauffant, etc. », alors que ces décisions auraient dû être prises d’avance et calculées dans le budget. Le truc, c’est d’ajouter une marge de manoeuvre de 10 à 15% dans le budget initial pour parer aux imprévus. On ne sait pas ce qu’il y a dans un mur avant de l’avoir défoncé, ni ce qui se trouve sous la céramique avant de l’avoir enlevée: les surprises sont très fréquentes. Si aucun imprévu ne survient, tant mieux! Vous pourrez utiliser ce montant pour vous offrir un luxe supplémentaire, ou encore le conserver pour les prochains projets.

5- Y a-t-il des choses que l’on peut faire avant l’arrivée des travailleurs pour faciliter ou accélérer le processus?

Dégager la pièce où auront lieu les rénovations. Si les gens sont à l’aise, ils peuvent dévisser les armoires, enlever tout ce qui pourrait encombrer le travailleur ou qui pourrait être endommagé.

6- Le terme « éco » est-il toujours gage de qualité?

Si les produits verts sont généralement de bonne qualité, ils ne sont pas nécessairement tous synonymes de durabilité. Quelqu’un qui choisit de faire vernir son plancher avec de la laque à l’eau, par exemple, devra peut-être le faire vernir deux ou trois fois plus souvent. Dans ce cas, ce n’est donc pas forcément plus écologique. D’ailleurs, la majorité des gens ne verront aucune différence entre un produit écologique et un produit standard. Parfois, malheureusement, les gens vont payer plus cher pour un produit dit « vert », alors qu’il ne l’est pas ou très peu. Ils investiront dans des armoires en mélamine sans formaldéhyde, alors qu’un simple stylo en contient plus qu’une porte d’armoire et que le corps humain en dégage lui-même.

Selon moi, si on veut vraiment être écologique, il faut opter pour des produits récupérés. Par exemple, on peut acheter des produits provenant de fournisseurs qui ne font pas d’abatage d’arbres et qui construisent tout à partir de matériaux recyclés. On peut également encourager une compagnie de portes qui plante un arbre pour chaque arbre abattu. Ça, c’est un geste concret et significatif qui a une vrai portée verte.

7- Rénover vert augmente-t-il la valeur de revente d’une maison?

Malheureusement, non. Même si les rénovations effectuées dans notre maison sont 100% vertes, il est quasi impossible de le prouver à un acheteur potentiel. D’autant plus que les produits verts (pour l’instant!) ont la réputation d’être de durabilité moindre… 



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