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7 conseils pour une toiture qui dure longtemps
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7 conseils pour une toiture qui dure longtemps

Texte: Miléna Babin
Avec la collaboration de Marco Lasalle, directeur technique de l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ).

Votre toiture présente des signes d’usure et vous envisagez de la faire remplacer? Lisez les conseils de notre expert pour vous assurer de choisir les matériaux adaptés à vos besoins et de faire appel à un entrepreneur qualifié.

  1. Comment savoir s’il est temps de remplacer la toiture?

    Dans le cas des populaires bardeaux d’asphalte, les signes d’usure sont très faciles à repérer visuellement. À partir du sol, on peut voir s’il manque beaucoup de granules sur les bardeaux (l’asphalte est alors exposé), s’il y a relèvement des pattes (généralement un signe de mauvaise ventilation, donc de surchauffe du bardeau) ou encore s’il y a du gondolement (qui dénote, à l’inverse, que le bardeau a très bien vieilli).

  2. Quels facteurs déterminent le prix du remplacement d’une toiture?

    Les deux facteurs les plus significatifs pour déterminer le coût de remplacement sont le choix du matériau et la pente du toit. Les différents matériaux ainsi que les variantes d’un même matériau (bardeaux d’asphalte 25 ans, 30 ans, 50 ans, etc.) influencent le prix. Quant à la pente, plus elle est importante, plus elle requiert une pose ardue et minutieuse qui fait grimper en flèche la facture liée à la main-d’oeuvre.

  3. Comment assurer la durabilité de la toiture?

    La durabilité d’une toiture est assurée par le choix des matériaux, les conditions de pose et un entretien adéquat (lorsque nécessaire). Toutefois, sachez que si les revêtements en acier peuvent durer facilement deux ou trois fois plus longtemps que les bardeaux d’asphalte, ils requièrent également un entretien annuel (qui consiste à resserrer les vis lorsqu’elles sont exposées), sans quoi ils sont susceptibles de perdre de leur étanchéité au fil des ans. Il faut donc confier les travaux à des entrepreneurs certifiés et effectuer l’entretien nécessaire pour assurer la durabilité de la toiture.

  4. Quels sont les matériaux à privilégier pour un meilleur rapport qualité-prix?

    Dans le cas des toits en pente, le champion du rapport qualité-prix demeure à ce jour le bardeau d’asphalte, puisque sa durabilité ne cesse de s’améliorer depuis les dernières années. Dans le cas des toits plats, qui sont en grande partie réservés aux bâtiments commerciaux et aux condos, plusieurs matériaux offrent un bon rapport qualité-prix. Le goudron-gravier cède tranquillement la place aux membranes monocouches, qui sont des produits élastomères (membranes de bitume en rouleau, collées et protégées par une pellicule de granules, tout comme les bardeaux). Ces produits se posent plus rapidement, nécessitent moins d’équipement et leur installation engendre moins d’odeurs. Ces produits sont aussi offerts en couleurs pâles qui permettent notamment d’éviter les îlots de chaleur. Enfin, le TPO, une membrane caoutchoutée que l’on étire et pose sur la toiture, gagne grandement en popularité en raison de son prix compétitif.

  5. Comment s’assurer de choisir un couvreur ou un entrepreneur qualifié?

    Assurez-vous en premier lieu que l’entrepreneur possède la licence de la Régie du bâtiment et qu’il est en mesure d’offrir des garanties optionnelles. Si la vente est effectuée à votre résidence, il devrait avoir, en plus de la licence de la Régie, un permis de vendeur itinérant obligatoire qui assure qu’il est enregistré à l’Office de la protection du consommateur. Vous pouvez aussi choisir votre entrepreneur parmi ceux qui possèdent la bannière Réno-Maître, une accréditation de l’APCHQ. Lors de la première visite de l’entrepreneur, observez-le: prend-il des mesures? Monte-t-il simplement sur le toit ou prend-il la peine de visiter l’entretoit pour vérifier s’il y a des traces d’infiltration d’eau et si le pontage de bois présente des cernes de condensation? Un bon couvreur a besoin de toutes ces informations pour pouvoir corriger le problème s’il y a lieu et inclure les travaux nécessaires dans sa soumission.

  6. Quelles informations devrait-on retrouver sur une soumission et un contrat?

    La soumission devient, la plupart du temps, le contrat lui-même. Elle doit d’abord être écrite et décrire de façon détaillée tous les matériaux et les travaux inclus. Par exemple: bardeaux d’asphalte 25 ans de la compagnie X, couleur au choix du client, papier 15 lb ou membrane d’avant-toit, larmiers et solins inclus ou non, etc. Doivent aussi apparaître sur le contrat le nom de l’entrepreneur afin que le consommateur sache qui poursuivre en cas de litige, la date approximative de début, le délai d’exécution ainsi que le prix et les modalités de paiement. Enfin, il doit y être indiqué clairement qui va payer pour obtenir le permis de la ville ou d’occupation de territoire en zone urbaine, afin de s’assurer que l’entrepreneur ne le facture pas si le client se l’est déjà procuré.

  7. A-t-on des recours envers la compagnie qui a réalisé notre toiture advenant le cas où celle-ci n’es

    Il faut d’abord évaluer pourquoi l’âge apparent ne reflète pas l’âge effectif. Si le problème provient du manufacturier qui aurait livré un produit non conforme aux normes, il faut vérifier votre garantie du manufacturier: vous êtes peut-être protégé. Si un recours collectif a été déposé contre ce dernier, il suffit de fournir une preuve d’achat et de s’inscrire au recours pour être remboursé. Toutefois, si la déficience provient de l’installation faite par le couvreur, il faut alors s’assurer que l’élément source de la déficience était inclus au contrat. Par exemple, les solins sont essentiels à la qualité et à la durabilité d’une toiture. Toutefois, peu de contrats détaillent s’ils sont inclus ou non dans l’offre de service. Il peut donc être difficile de prouver, lorsqu’il y a déficience, que cet élément était sous la responsabilité du couvreur (d’où l’importance d’inclure une clause de garantie sur le travail dans notre contrat). Enfin, une toiture mal ventilée peut aussi vieillir prématurément. Dans ce cas, il faut vérifier si le couvreur a omis d’installer les ventilateurs de toit ou si les soffites, permettant une bonne ventilation, ont été complètement bouchés lors du revêtement de la maison. Bref, il faut revenir en arrière pour savoir vers qui se tourner.



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