Même si les études ne démontrent pas clairement comment notre deuxième cerveau, soit notre intestin, influence notre poids, plusieurs pistes sont à l’étude. Parmi celles-ci, une équipe de chercheurs français a découvert que les protéines sécrétées par certaines bactéries intestinales sont utilisées par le corps pour signaler la sensation de satiété. On sait aussi que plus les bactéries qui composent le microbiote intestinal sont diversifiées, moins nos risques de souffrir d’obésité sont grands. Voilà une nouvelle intéressante, puisqu’il est possible d’améliorer la diversité et la qualité de nos bactéries intestinales grâce à nos choix alimentaires. Parmi les aliments vedettes de notre microbiote, citons les prébiotiques (ail, oignon, poireau, banane, seigle, orge…), les polyphénols (canneberges, raisin, vin rouge…), les oméga-3 (poisson gras) et les fibres. À l’inverse, méfiez-vous d’une alimentation trop grasse ou trop sucrée qui appauvrit le microbiote.
Le microbiote intestinal, que l’on nommait avant «flore intestinale», fait référence aux 100 000 milliards de bactéries présentes dans l’intestin et l’estomac (tube digestif). Il se fait de plus en plus de recherches sur cet écosystème, puisque le microbiote intestinal aurait un impact sur notre santé, notamment sur le système immunitaire, l’humeur et le poids. En 2004, des chercheurs de l’université de Washington ont fait engraisser des souris simplement en leur transplantant le microbiote intestinal de souris obèses. À l’inverse, lorsque les souris obèses recevaient le microbiote de souris minces, leur gain de poids ralentissait. Ces résultats ont permis de sensibiliser les scientifi ques à l’influence possible des bactéries intestinales sur notre capacité à entreposer les graisses.
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