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La punition: comment s’y prendre?
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La punition: comment s’y prendre?

Aucun parent n’aime gronder ses enfants, surtout lorsqu’il se sent coupable de le faire. Pourtant, la punition permet de poser les limites nécessaires pour leur enseigner ce qui est acceptable ou non. Alors, comment s’y prendre?

Par Kathleen Michaud / Photo: Shutterstock

Éduquer nos enfants, c’est leur apprendre la différence entre ce qui est autorisé et ce qui est interdit. Toutefois, pour qu’ils comprennent les règles établies, il faut s’assurer, d’une part, d’avoir bien expliqué ces dernières et, d’autre part, de les assortir d’une sanction lorsqu’elles ne sont pas respectées.

De plus, quand on dicte une règle ou que l’on exprime une attente, il faut que nos paroles soient claires. Une phrase comme: «J’aimerais que tu nous appelles quand tu arriveras chez ton copain» laisse place au bon vouloir de notre jeune. Par contre, «Je veux que tu me téléphones dès que tu arrives chez ton copain» est sans ambiguïté.

Nous éduquons nos jeunes pour les responsabiliser; les punitions les plus efficaces servent à rendre nos enfants responsables. Un parent dit: «Je veux que tu ranges ta chambre avant le souper. Si tu ne le fais pas, tu devras aussi épousseter le salon et passer l’aspirateur.» Il y a fort à parier que sa chambre sera «nickel» car l’enfant comprend que, s’il désobéit, il devra travailler plus fort encore. Quand on annonce très clairement ses couleurs, aucune négociation n’est possible: on s’en tient à ce qui a été convenu au départ. Si on ne le fait pas, on perd toute crédibilité. Par conséquent, avant de prévoir une punition, on s’assure de pouvoir l’appliquer.

Les sanctions
Selon la gravité de la désobéissance, les punitions varient.

Une sanction réparatrice est donnée à l’enfant qui casse un objet: il doit ramasser les débris, réparer l’objet si c’est possible ou en racheter un avec son argent de poche. Selon certains spécialistes, ce type de punition serait le plus bénéfique, car il confronte l’enfant à ses responsabilités et l’oblige à poser un geste concret pour y faire face.

Cependant, cela ne convient pas dans les cas où notre jeune se montre impoli, vole, fugue ou ment. Que faire alors? Des intervenants privilégient la privation, laquelle serait efficace à tous les âges… ados compris!

Mais attention: on ne prive pas notre enfant des activités qui l’aident à s’épanouir, qui sont essentielles à son développement, comme le
sport, la lecture, la nourriture et les moments en famille. Chez les plus petits, on prône la règle d’une minute de retrait par année d’âge. Chez les plus grands, on peut interdire temporairement la période de télé, les jeux vidéo, la sortie au cinéma prévue avec les amis…

Il importe toutefois de garder en tête que la punition doit être occasionnelle. Elle n’est infligée qu’en dernier recours, quand le rappel de la règle et ses explications n’ont pas été assimilés. Sinon, on risque d’entretenir un rapport de conflit permanent et de renchérir sur la punition.

Si la punition reste le seul moyen pour que nos enfants nous obéissent, c’est que nous n’avons pas su imposer notre autorité.



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