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Aider son enfant à bâtir une bonne estime de soi
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Aider son enfant à bâtir une bonne estime de soi

L’enfant qui a une piètre image de lui-même aura de la difficulté à avoir des relations épanouies et à vivre des succès. Alors, comment l’aider à bâtir une bonne estime de soi?

Par Kathleen Michaud / Photo: Shutterstock

Le processus par lequel nous portons des jugements positifs ou négatifs sur nous-même, sur nos performances et sur nos aptitudes s’appelle l’estime de soi. L’enfant ne naît pas avec une bonne ou une mauvaise estime de soi. Celle-ci se construit dès la naissance, à partir de la relation d’attachement qui s’établit entre le bébé et son entourage. L’attention, les soins, les baisers, les caresses de même que l’amour inconditionnel que nous lui prodiguons le sécurisent et lui envoient le message qu’il est important à nos yeux.

L’enfant qui a une bonne estime de soi apprend plus facilement et fait preuve d’un plus grand sens des responsabilités. Il a une bonne capacité à se faire confiance, à surmonter les épreuves et à relever des défis, car il reconnaît ses forces et ses habiletés.

Cependant, des situations peuvent fragiliser l’estime de soi: une séparation, des échecs scolaires, le rejet, l’intimidation, l’arrivée d’un autre enfant. Cela se reflètera sur le comportement de l’enfant: il pourrait montrer de l’agressivité ou de l’anxiété, devenir sensible et même s’isoler socialement. Si nous ne réagissons pas rapidement, cela pourrait le mener à la dépression, aux idées suicidaires ou au décrochage scolaire. La baisse de l’estime de soi n’est donc pas à prendre à la légère. Mieux vaut apprendre à la nourrir efficacement!

Travailler avec l’enfant
Pour améliorer l’estime de soi de notre enfant, les points suivants sont importants:

L’amour et l’acceptation: 
Montrer à notre enfant que nous l’aimons inconditionnellement et que nous l’acceptons pour ce qu’il est. Comment? En étant affectueux, en passant du temps de qualité avec lui, en l’embrassant et en le félicitant pour ses bons coups.

L’enfant qui se sent aimé et accepté aura davantage envie de communiquer avec nous et de créer des liens avec d’autres personnes. C’est essentiel pour se faire des amis. Les enfants et les adolescents qui ne savent pas comment se faire ou garder des amis développent une mauvaise image d’eux-mêmes sur le plan social et perdent leur estime de soi. À l’âge adulte, ils risquent fort de vivre des problèmes sociaux importants. Il est donc essentiel d’amener notre enfant à développer des habiletés sociales dès son plus jeune âge.

La sécurité
L’enfant qui se sent en sécurité craint moins les échecs. Plus enclin à faire de nouveaux essais, il a plus de chances de réussir dans
la vie. Notre rôle est donc de lui fournir un environnement physique sécuritaire, d’établir des règles et des limites claires et d’avoir des attentes réalistes; exiger de lui 90% dans son examen de maths alors qu’il atteint difficilement la note de passage ne l’aidera pas à avoir une bonne image de lui!

La confiance
En se montrant constant dans nos méthodes éducatives, l’enfant comprend qu’il peut nous faire confiance parce que nous sommes stables et conséquents. Pour établir un climat de confiance, il faut respecter notre parole et rester cohérent entre nos paroles et nos actions.

On le menace d’une conséquence parce qu’il a un mauvais comportement? Ne pas l’appliquer entraînera la perte de notre crédibilité. Il y a de fortes chances pour que notre enfant ne nous fasse plus confiance, car, entre ce qu’on dit et ce qu’on fait, il y a une marge. Il est également important d’être franc et juste, surtout si on a plus d’un enfant.

Le respect
Le respect de soi et des autres se développe quand on a l’impression que nos pensées et nos sentiments sont importants aux yeux d’autrui. Se moquer de notre enfant, le critiquer ou le punir trop sévèrement nuira au respect qu’il nous porte et à son estime de soi. Nous devons lui apprendre la bonne façon d’exprimer ses sentiments, calmement, sans crier et sans le discréditer.

Pour susciter le respect, il est primordial de l’écouter, de manifester un intérêt sincère pour ses propos, de s’exprimer au «je» plutôt qu’au «tu» lorsqu’on veut lui faire comprendre que ce qu’il a fait est mal ou nous a déplu. Et on accepte ses opinions, même si elles diffèrent des nôtres.

L’enfant doit apprendre à reconnaître ses forces et sa valeur. Se sentir spécial, c’est bien, mais se croire meilleur que tout le monde ne
l’est pas. La modestie et l’humilité ont toujours leur place. Lorsque c’est possible, l’enfant doit prendre des initiatives. S’il vit un succès, il est important de le féliciter. Dans le cas où on remarque qu’il perd son estime de soi, on demande sans hésiter une aide professionnelle. Il n’est jamais trop tard pour renverser la vapeur!

Ce qui favorise l’estime de soi:

  • offrir de l’affection et un amour inconditionnels à notre enfant;
  • établir des règles familiales claires qu’il peut suivre;
  • donner une conséquence logique lorsqu’une règle n’est pas respectée;
  • limiter les facteurs de stress;
  • le faire sentir en sécurité;
  • souligner ses forces et encourager sa persévérance;
  • ménager sa fierté lorsqu’il vit une difficulté et l’aider à trouver des moyens pour s’améliorer. L’amener à accepter ses erreurs: personne n’est parfait;
  • utiliser un langage positif et valorisant (éviter les blâmes);
  • favoriser la communication et l’expression des émotions;
  • l’encourager à se faire des amis et à gérer ses conflits;
  • lui apprendre la générosité, la compassion et l’entraide. Quand on aide quelqu’un gratuitement, on se sent bien et meilleur.

Ce qui nuit à l’estime de soi:

  • l’inconstance dans l’application des règles de la discipline;
  • la surprotection, qui indique à l’enfant qu’il est un incapable et qu’on doit faire les choses à sa place. Chercher à toujours justifier ses agissements ne l’aide pas à se percevoir tel qu’il est, à se questionner sur ses comportements et à trouver des stratégies sociales efficaces;
  • les mots blessants, la critique;
  • la dévalorisation, les comparaisons avec la fratrie;
  • les attentes démesurées: trop hautes ou, au contraire, minimales;
  • le manque de plaisir et de complicité avec notre enfant.


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