Pour la plupart des gens, le mot routine évoque l’ennui. Or, quand on a un enfant, il prend un sens différent et peut même provoquer l’envie. Après tout, si ça peut simplifier la vie, on en veut!
Par Kathleen Michaud / Photo: Shutterstock
Le fait de créer une routine donne à l’enfant des points de repère qui le rassurent. «Il s’agit d’un enchaînement prévisible du déroulement de la journée», explique Isabelle Picard, travailleuse sociale en milieu scolaire. De cette manière, le parent enseigne à son enfant comment acquérir de bonnes habitudes de vie: le lever, les repas, le coucher, les études, les loisirs… L’absence de repères entraîne généralement du stress chez les enfants, pour qui l’imprévu est rarement rassurant.
De la souplesse
Cet enchaînement doit cependant correspondre au rythme et aux besoins de la maisonnée: ce qui fonctionne chez votre belle-soeur
n’est peut-être pas adéquat dans votre quotidien. «Par exemple, chez vous, après le souper, les enfants jouent dehors 15 minutes
avant de faire 30 minutes de devoirs. Lorsqu’ils ont terminé, ils ont la permission d’ouvrir la télé ou l’ordinateur. Chez les voisins, les devoirs doivent être complétés au retour de l’école», ajoute Mme Picard.
Plus les consignes sont précises, moins il y a de conflits liés à l’horaire. Notre enfant sait ce que l’on attend de lui et se responsabilise.
Pour le parent, cela représente une économie de temps, car personne – vous la première – ne se demande à tout moment ce qui devrait être fait: on le sait ! Sans compter que répéter sans cesse les mêmes consignes à sa marmaille est exigeant et, souvent, irritant. Alors qui dit économie d’énergie, dit plus de patience et… plus de sourires!
Établir les balises
Dans un premier temps, il importe de s’assoir avec son partenaire pour discuter des objectifs et des priorités. Si les deux s’entendent sur le déroulement de la journée, la routine familiale a plus de chances de bien fonctionner.
Une fois qu’elle est établie, reste à l’expliquer à l’enfant. Un tableau imagé aidera à faire comprendre nos attentes. Isabelle Picard propose celui-ci :
«On crée un tableau de deux colonnes. À gauche, on inscrit l’heure et la tâche demandée. À droite, on illustre la tâche par un dessin humoristique. Il est facile de trouver des pictogrammes amusants gratuits sur Internet. Par exemple, un cadran qui baille ou qui court peut illustrer le réveil. On peut aussi photographier l’enfant: il se lève, se brosse les dents, déjeune, etc. Pour qu’il soit bien visible, le tableau est collé sur le frigo ou sur sa porte de chambre.»
Avec l’enfant plus âgé, on crée une occasion propice à la discussion pour expliquer ce qu’on souhaite de sa part, par exemple pendant un souper en famille. Le ton est calme et sans reproches afin de stimuler la discussion et non la confrontation. Et on détermine la routine et le partage des tâches.
Un système d’émulation peut aider à l’intégration de la routine chez les petits. On colle une étoile sur le calendrier chaque fois que la routine est respectée. Après dix étoiles, on offre une récompense spéciale. Des exemples? On prend 30 minutes pour jouer avec lui ou on prépare le dessert dont il raffole!
Laisser un commentaire